Travaux du mois

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Septembre

Les jours raccourcissent, les températures se font plus supportables. Il y a de moins en moins de fleurs, ce qui peut donner lieu à du pillage car nos colonies ont encore de gros besoins en nectar. Cependant les essences à floraison tardives sont encore de bonnes auxiliaires dans l'apport de nectar et de pollen.


Parmi ces essences il est à noter la grande qualité du Tetradium daniellii qui vient à floraison en ce moment, pile-poil quand les abeilles ont besoin de compléter leurs réserves.
Pour celles et ceux qui seraient tentés d'en planter à l'automne quelques pieds il faut savoir être patient avant la première floraison qui n'intervient en général qu'au bout de 5 ans. Cette espèce est recherchée par les apiculteurs et il est bon de la commander le plus tôt possible chez les pépiniéristes.

Autre espèce à privilégier pour sa floraison actuelle : le Tilleul de Henry (tilia henryana) reconnaissable des autres tilleuls par sa feuille dont le pourtour est muni de pointes.
Les mâles qui rentrent à la ruche ont la mauvaise surprise de s’en voir refuser l’accès.
Les ouvrières d’hiver vont commencer à naître. Mieux nourries, elles auront des corps adipeux plus développés, ce qui leur permettra de résister aux rigueurs de l’hiver.


Si ce n’est déjà fait, c’est le moment d’effectuer la dernière visite approfondie de l’année. Le couvain sera soigneusement inspecté et les réserves évaluées cadre par cadre.(miel et pain d’abeilles). Une colonie a besoin de 16 à 18 kilos de miel pour bien passer l’hiver.

Une colonie de force normale sera réduite à huit cadres. Les deux cadres les plus vieux seront retirés et remplacés par une ou deux partitions. Si une colonie n’occupe pas tout le corps de ruche, il pourra être avantageux de la transvaser dans une ruchette six cadres afin de lui donner un plus petit volume à chauffer en hiver. Mais une colonie trop faible n’a aucune chance de survie, Mieux vaut faire une réunion.
Chaque ruche sera pesée. Du sirop sera donné à celles dont le poids de miel a été jugé insuffisant. C’est le bon moment pour le faire : dans quelques temps les températures nocturnes risquent de baisser et les abeilles ne prendront plus le sirop.

Dès que les nourrisseurs seront vides, une nouvelle pesée nous donnera le poids qui nous servira de référence pour tout l’hiver.



ATTENTION : des essaimages sont annoncés, il est donc souhaitable de bien visiter les cadres de corps de vos ruches afin de supprimer d'éventuelles cellules royales.

 ATTENTION 2 : des pillages sont aussi en cours d'où la nécessité de réduire drastiquement et par tous les moyens la porte d'entrée de vos ruches. Un centimètre de largeur pour le passage des abeilles est largement suffisant.
 
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Août




Avec un certain retard sur les autres années les récoltes sont  encore en cours ou terminées pour certains, avec des résultats très variés selon les ruchers.
La miellée d’été s’est faite très tard compte-tenu de la météo, donc assez peu sur les tilleuls. Nos filles ont profité des températures enfin estivales de juillet et se sont assez bien rattrapées.

La tentation est grande pour ceux qui ont peu de miel d’attendre encore dans l’espoir d’avoir quelques pots de plus, mais si le temps se dégrade, ils risquent de voir les hausses se vider car les colonies sont fortes et ont encore beaucoup de larves à nourrir.


Dès la récolte terminée, il est temps de faire une visite des corps de ruches pour évaluer l’état du couvain et des réserves (miel et pollen).


 



Les opercules seront donnés à lécher avant d’être fondus et les traitements anti varroas mis en place. 




Un comptage avant et après est nécessaire pour se faire une idée de l’efficacité du protocole choisi.

Si des colonies sont faibles, elles seront examinées afin d’en établir la cause, surveillées et éventuellement stimulées avec du sirop léger, donné en petites quantités.








C’est le dernier moment pour élever les reines appelées à remplacer celles qui sont jugées trop vieilles, après le 15 Aout, les faux-bourdons se feront plus rares. Les fécondations risqueraient d’être compromises.

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Juillet
 
 La météo capricieuse de ces dernières semaines n’a pas simplifié la tâche des apiculteurs. Les courbes de poids des ruches sont en dents de scie. Les colonies peuvent d’une semaine à l’autre perdre ou gagner entre trois et dix kilos. Quant aux essaims artificiels, il faut les nourrir pour qu’ils ne meurent pas de faim.


Les Tilleuls à grandes feuilles sont maintenant défleuris, avec plus d’une semaine d’avance ; les Tilleuls cordata vont très vite prendre le relai. Même si leur miellée n’est pas aussi abondante que celle des précédents, cette année elle sera plus que jamais la bienvenue. Compte-tenu de l’avancement de la flore, la deuxième quinzaine du mois semble le moment opportun pour effectuer la récolte au moins ceux qui auront la chance de pouvoir en faire une. Les hausses après extraction seront redonnées à lécher quelques jours sur les ruches en interposant un nourrisseur couvre cadre ou une hausse vide entre le corps et la hausse. Ensuite elles seront empilées en cheminées.


C’est la fin de l’année apicole 2016, mais nous n’en avons pas fini pour autant ! Les corps de ruches seront visités afin de vérifier l’état du couvain ainsi que des réserves. Un traitement anti varroas permettra de limiter l’infestation. S’il n’y a plus de fleurs dans les environs, la  ponte sera stimulée par du sirop léger donné en petites quantités.

Enfin, il est encore temps de faire quelques essaims artificiels, histoire de disposer de ruchettes de sauvegarde ou de quelques jeunes reines pour le printemps prochain.

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Juin








La récolte du miel de printemps est maintenant terminée. Peut-être a-t-elle été difficile pour certains qui auraient trop attendu pour extraire.

Pas facile avec cette météo capricieuse de programmer les interventions au rucher. Cependant il est nécessaire de visiter les corps de ruches afin de s’assurer de l’état du couvain, de la présence de la reine et éventuellement de supprimer les cellules royales.


Un essaimage en ce moment risquerait de compromettre la miellée d’été et particulièrement celle du tilleul, dans notre région. S’il n’a pu être évité et si les colonies semblent trop faibles, il ne faudra pas hésiter à réunir.

En revanche, vers la dernière décade du mois, il sera temps de retirer un cadre ou deux de couvain par ruche ( avec des œufs) pour produire des essaims artificiels.
 Avec les mortalités hivernales que l’on connait maintenant il n’est pas superflu d’avoir autant de ruchettes de sauvegarde que de ruches.

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Mai

Le froid et la pluie de la fin du mois d’avril ont freiné le développement des colonies. Les visites de printemps ont été retardées et dans bien des endroits les hausses ont été posées alors que les colzas étaient en fleurs depuis huit à dix jours.
Les températures estivales du début de mai ont provoqué une brutale remontée des poids des ruches et le remplissage des rayons.
A ce stade, il est important de surveiller l’évolution des champs de colza en se promenant aux alentours du rucher. La récolte se fera, de préférence avec un chasse abeilles, dès qu’il n’y aura plus de fleurs, tout sera enlevé, y compris les cadres non operculés. Si le réfractomètre nous indique que le miel n’est pas mûr, il sera consommé sans attendre ou servira à confectionner de l’hydromel.
Laisser du miel de colza en place risquerait de faire cristalliser prématurément la miellée suivante et de rendre son extraction impossible.





Avant de remettre les hausses en place on en profitera pour effectuer une visite rapide des corps de ruches, vérifier qu’il n’y a pas de cellules royales et remplacer un vieux cadre par une cire gaufrée.











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Avri
Le mois de mars frais et pluvieux a freiné la 
 reprise de la ponte. Les colzas « es alicia » commencent à fleurir. A certains endroits les champs sont déjà bien jaunes. La question que nous nous posons tous est : nos colonies seront-elles prêtes pour profiter de cette miellée ?
Seule la visite de printemps nous renseignera. Pour ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de la faire, il faudra profiter de la première journée ensoleillée (15° au moins, sans vent) pour ouvrir les ruches, sortir les cadres, évaluer l’importance du couvain, ainsi que son état. Si la reine n’a pas été marquée, c’est le moment (en bleu, car elle est de l’année dernière).
La partition sera reculée et un cadre bâti ou une cire gaufrée, selon la force de la colonie, sera placé contre le couvain.
Toutes ces opérations devront être effectuées en douceur mais rapidement pour ne pas refroidir outre mesure les ruches. Toute erreur de manipulation est irrattrapable. En cette saison, si la reine est blessée, un élevage royal est voué à l’échec.
Un deuxième cadre de cire gaufrée pourra être donné dix ou quinze jours plus tard.
Ensuite, la conduite à tenir sera dictée par la météo, la floraison des fruitiers et le développement des colonies… 
Les abreuvoirs devront toujours être approvisionnés en eau tant que les butineuses y vont.
Dès que les cirières blanchiront le dessus des cadres, il sera temps de poser les hausses et d’enlever les tiroirs sous les planchers.
Enfin si ce n’est déjà fait, des pièges à frelons seront mis en place avec un appât sucré et alcoolisé.
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Mars

Cet hiver aura battu des records de douceur. La végétation affiche une avance de plus de trois semaines par rapport aux autres années.
En conséquence la consommation hivernale a été plus importante car les reines ont continué à pondre et les varroas en ont profité eux aussi ! Les tiroirs sous les planchers nous le confirment.
Les premiers chatons de noisetiers et les Cornouillers mâles ont permis le redémarrage. On peut voir des butineuses revenir à la ruche chargées de pollen. Bientôt les Saules marsaults fourniront du nectar et du pollen de qualité.. En attendant les colonies vivent sur les réserves accumulées à l’automne. C’est ce qui rend le mois de mars si périlleux pour nos filles : en un mois il va être consommé autant voire plus de provisions que durant les quatre mois précédents réunis.
Les nuits sont encore froides, il est impossible d’ouvrir et de sortir les cadres tant que le thermomètre n’affiche pas 15°. Nos seuls indices seront l’activité sur les planches d’envol, les pesées fréquentes, les déchets tombés sur les tiroirs et l’observation au travers des couvre cadres s’ils sont transparents.

A partir de la deuxième quinzaine, il sera possible de profiter d’une journée ensoleillée pour nettoyer les planchers. Une bonne solution pour les petits ruchers est d’en posséder un deuxième jeu et de pratiquer un échange. Le nettoyage est plus confortable à la maison.

Ce sera le moment de remettre en place les pièges à frelons asiatiques.Plusieurs nids ont été trouvés l’an dernier dans la région. Plus nous le piègerons, plus nous ralentirons sa progression. 
Combattre les frelons asiatiques, dès maintenant, est une action impérative à condition que ce soit par des méthodes éprouvées de longue date et non par des solutions farfelues, dangereuses, pas à la hauteur de l'enjeu, véhiculées de surcroît par des irresponsables en mal de publicité qui croient avoir trouvé une martingale absolue.





Dans un premier temps, le plus simple et le moins onéreux consiste à se procurer des pièges cloche dans lesquels on ajoute un mélange de sirop de fruits rouges ...




 ... de la bière brune et un peu de vin blanc.







le tout sera suspendu à environ 1.20 du sol pour une meilleure surveillance.

Enfin n’oublions pas d’approvisionner en eau les abreuvoirs : l’élevage des larves en consomme beaucoup.

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Février

Les quelques jours de gel de la mi janvier nous auront peut-être permis de faire un traitement à l’acide oxalique par dégouttement. La douceur s’est installée à nouveau, mais l’hiver n’est pas terminé. Lors des journées ensoleillées, nous pourrons voir des abeilles entrer et sortir. C’est au moins le signe que la colonie est toujours en vie. Elles effectuent leur vol de propreté, mais pas seulement. Bientôt, au milieu de cette agitation vont se mêler des ouvrières dont les pattes seront porteuses de pollen. C’est le signal attendu par tout apiculteur : cela signifie que la ponte a repris.
Il est temps de remettre en place les tiroirs sous les planchers. Tous ne sont pas d’accord sur ce point mais ça aide nos filles à chauffer la ruche, donc d’avoir un couvain de meilleure qualité et de le protéger  d’une mort assurée en cas de retour du froid toujours à craindre.

L’observation périodique des déchets tombés sur ces plaques est de surcroît riche en enseignements à une époque où il est déconseillé d’ouvrir.

L’élevage des larves entraine une grosse consommation  des réserves. C’est la période de tous les dangers pour nos colonies. Il est impératif de peser régulièrement pour suivre l’état des provisions.

Pour confectionner la bouillie donnée aux larves les nourrices ont besoin d’eau. Un abreuvoir sera remis en place à proximité, à un endroit abrité et ensoleillé. Cela évitera de longs trajets aux porteuses d’eau. Pour fidéliser les abeilles au point d’eau, il est important qu’il soit toujours approvisionné.



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Janvier


Nos filles sont déboussolées : d’habitude à cette époque dans la nature tout est grillé par le gel et la végétation est en repos hivernal.
Or, si nous allons au rucher que voyons-nous ? Des abeilles qui entrent et sortent, pas seulement pour des vols de propreté, mais bel et bien pour butiner et rapporter du pollen ! Faut-il dire encore ou déjà ? 
La moutarde semée comme engrais vert est encore en fleurs et les noisetiers allongent déjà leurs chatons avec un mois d’avance.
Compte-tenu de cette douceur les colonies ont probablement surconsommé.
Il est vital pour elles de faire le point sur leurs réserves. Une pesée menée avec délicatesse nous renseignera par comparaison avec le poids de fin de nourrissement. Si le poids est trop faible, un pain de candi permettra d’attendre le retour des beaux jours.

Tant qu’il ne gèle pas, il est toujours possible de planter.
La déclaration des ruches est reportée au mois de septembre prochain.
Il ne faudra cependant pas oublier de renouveler nos abonnements aux revues apicoles,  l’assurance de nos ruches ainsi que notre adhésion au syndicat des apiculteurs.

Si des Piverts rôdent autour des  ruches, une protection évitera de les  retrouver éventrées. 


Pour l’instant les conditions ne sont pas réunies pour effectuer un traitement à l’acide oxalique. Comme il n’a pas fait très froid, la ponte n’a probablement pas cessé. S’il n’est pas possible de le faire il faudra envisager d’autres  traitements au printemps (gaulthérie, varroagel…). Cependant rien ne vous empêche, dès maintenant, de poser les tiroirs sous les plateaux aérés afin de comptabiliser la chute des varroas et d'avoir une idée assez précise de leur pression sur les colonies.

Ici, l'essai du nouveau plateau crée par Nicot. Outre la couleur qui est blanche par rapport à l'ancien de couleur ivoire, celui-ci comporte une série de trous sur les cotés afin de minimiser la condensation.








Ces anciens tiroirs Nicot de couleur ivoire, améliorés par le système D, semblent plus efficaces que les nouveaux de couleur blanche. A vous de vous faire votre propre opinion.

En attendant bonne année à nos filles et à tous les passionnés d’apiculture.

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Décembre

Cette année nos colonies ont été très longues à se mettre au repos hivernal. Les quelques gelées de la mi-novembre ont eu raison de l’activité anormale en cette saison. La question à se poser est : y a-t-il encore assez de réserves ? Pour y répondre une pesée pratiquée avec la plus grande délicatesse sera la bienvenue.
 
On profitera de notre passage au rucher pour vérifier que tout est en place (toitures, portes d’entrées, protection contre les Piverts…)
A la fin du mois, un comptage de Varroas nous indiquera les colonies qui nécessitent un traitement d’hiver à l’acide oxalique. Aucun traitement n’est inoffensif, même avec un produit accepté en apiculture biologique. Inutile donc de traiter les colonies qui n’en auraient pas besoin. On profitera d’un redoux (10° minimum) consécutif à une période de froid intense afin de ne plus avoir de couvain.


A part les plantations, les travaux d’extérieur nous laissent quelques loisirs, ce sera l’occasion de désinfecter et repeindre les corps de ruches inoccupés. Il est nécessaire pour cela d’en posséder quelques uns supplémentaires pour établir un roulement.

Décembre est le mois du bilan. On relira les notes prises au cours de la saison, si des expériences ont été menées, quel en a été le résultat ? Les colonies qui ont donné le plus de satisfaction serviront à la production des futures reines.

En attendant, bon repos hivernal à nos filles, joyeuses fêtes à tous. 

Merci pour votre fidélité à ce blog.

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Novembre

Le début de cet automne a été plutôt clément. Nous avons encore de belles journées ensoleillées. Nos filles sortent encore et trouvent des fleurs car elles rapportent du pollen.

Il est désormais fortement déconseillé d’ouvrir les corps de ruches, notre rôle se limitera à observer l’activité sur les planches d’envol . Un coup d’œil à travers les couvre cadres transparents nous permettra de s’assurer que tout va bien. Une pesée toutes les trois ou quatre semaines sera suffisante pour suivre la consommation des réserves. Toutes ces opérations se feront avec la plus grande douceur. Pas de chocs ni de secousses qui entraineraient une perturbation inutile et une surconsommation de miel.
Quand le froid sera installé, les réductions pourront être enlevées : le pillage ne sera plus à craindre, mais les portes resteront en place.
 Les abreuvoirs, désormais inutiles seront enlevés, nettoyés et désinfectés. Idem pour le matériel dont nous ne nous servirons plus pendant des mois.
La végétation autour des ruches risque d’entretenir un excès d’humidité. Les hautes herbes seront fauchées, les broussailles et branches d’arbres trop proches seront coupées. Elles risqueraient de frapper ou frotter sur les parois ou les toitures.
Quant-aux tiroirs sous les planchers, un débat subsiste : certains privilégient la chaleur dans les corps de ruches pour optimiser l’élevage et laissent les tiroirs en place tout l’hiver. D’autres préfèrent avoir une ambiance moins humide et permettre aux planchers ajourés de  jouer pleinement leur rôle en les laissant ouverts. Chacun se fera une opinion.

   Pour ceux dont les ruches se situent dans des zones où les Piverts risquent de sévir



il faudra envisager une protection : soit un filet 



soit un blindage des ruches avec du grillage très fin ou du métal déployé.
 
A la fin du mois, la saison des plantations sera venue. Il est temps de commander les plants afin d’être servi à l’heure. Les trous peuvent avantageusement être creusés en avance. Le choix des végétaux se fera en privilégiant la continuité et l’étalement des floraisons, donc des miellées.
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Octobre

L’automne est bien là à présent : nuits fraiches, pluies soutenues mais aussi de belles journées ensoleillées que nos filles mettent à profit pour compléter leurs réserves en allant butiner les lierres, les renouées et quelques fleurs rescapées des faucheurs.  Les abeilles d’hiver sont nées maintenant, celles d’été vont disparaitre progressivement. La reine va réduire sa ponte et l’activité sur les planches d’envol, encore importante aujourd’hui, va elle aussi diminuer.Les traitements devraient être terminés. Si des lanières ont été posées, elles seront retirées.Les portes resteront en place toute la mauvaise saison pour éviter l’intrusion de rongeurs, on les maintiendra réduites (trois ou quatre entrées) tant que le pillage est à craindre.
Sauf cas de force majeure, les pesées et la surveillance de l’extérieur seront désormais nos seules indications. Toute ouverture oblige les abeilles à refaire l’étanchéité autour du couvre cadres et elles ne récoltent pas de propolis pendant la mauvaise saison.  Les cadres de corps enlevés sont vulnérables à la fausse teigne.
Ils seront surveillés régulièrement jusqu’à l’arrivée du froid. La fausse teigne est frileuse ! En attendant, si des cadres ont été infestés, un passage de quelques heures au congélateur aura raison des chenilles, sans qu’il soit nécessaire d’utiliser des produits chimiques. 

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Septembre

Les jours déclinent, les fleurs sont de plus en plus rares, la nuit le thermomètre descend de plus en plus.
 En réaction à tous ces changements les reines ont réduit leur ponte et sur les planches d’envol on assiste à l’expulsion des mâles.

 Seules les colonies fortes ont des chances de bien passer la mauvaise saison. C’est pourquoi nous n’hésiterons pas à nous débarrasser des plus faibles en les réunissant.  On pourra les récupérer au printemps en faisant des essaims artificiels.

 C’est la dernière fois qu’il sera possible d’ouvrir les ruches. Le couvain sera examiné, ainsi que les réserves (un cadre de corps operculé sur ses deux faces contient entre trois kilos cinq et quatre kilos de miel) . Les deux  cadres les plus vieux seront enlevés et remplacés par des partitions. Une colonie a besoin de quinze à vingt kilos de miel pour subsister (soit trente-cinq à quarante kilos pour une ruche pastorale en bois). Si ce poids n’est pas atteint, il est urgent de nourrir en donnant du sirop en grosse quantité cette fois  afin qu’il soit stocké. Dès que les nuits seront trop fraîches, les abeilles ne le prendront plus. C’est généralement le cas vers la mi septembre. Plus tard, les seules indications seront données par les pesées. 
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Août

Les récoltes sont terminées. Le bilan de cette année est médiocre. Certains pourraient être tentés de laisser les hausses pour glaner quelques pots supplémentaires. Mais n’oublions pas que nos filles ont besoin de refaire leurs provisions afin de passer l’hiver et redémarrer au printemps. Les succédanés de miel et de pollen ne sont qu’un pis aller ; ils ne remplaceront jamais les provisions naturelles.

Cette année, comme l’année dernière nous avons eu beaucoup de départs d’essaims. Pire : suite aux départs d’essaims  bon nombre d’entre nous ont trouvé des ruches orphelines ou bourdonneuses.
Tous les corps de ruches doivent être visités afin de vérifier l’état du couvain. C’est le moment de remplacer les reines trop vieilles et de marquer les nouvelles.
 Sauf exception la flore mellifère est en régression. Dans certains endroits il n’y a même plus rien à butiner. Les reines risquent de réduire ou d’arrêter de pondre. Or nous avons besoin de colonies fortes pour affronter la mauvaise saison. Un sirop léger (40% de sucre) donné en petites quantités (1/4 litre tous les deux jours) permettra de relancer la ponte. Ne pas oublier de réduire les entrées !


 Enfin si ce n’est pas déjà fait les traitements anti varroas seront mis en place.

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Juillet

La fin du mois de juin a été particulièrement chaude.

Si lors des fortes chaleurs les ruches ont fait la barbe (les abeilles sortent et se suspendent à la planche d’envol comme un essaim sous une branche ou bien se répandent sur la face avant de la ruche) peut-être faut-il revoir l’orientation du rucher et l’isolation des ruches, notamment des toits ?


 Nos filles en ont profité pour butiner les tilleuls à grandes feuilles. Ces derniers sont maintenant défleuris, les tilleuls à petites feuilles (ceux que l’on trouve le plus fréquemment en forêt) ont pris la relève. Sauf exception, c’est la dernière grosse miellée. Les hausses seront récoltées, sans fumée si possible. Les caisses de récoltes s’avèrent bien adaptées pour cette opération. Mais une hausse propre posée dans une toiture retournée fera l’affaire.







Après extraction les hausses seront replacées quelques jours sur les ruches au dessus d’un nourrisseur couvre-cadres ou une hausse vide, puis elles seront stockées en cheminée.




Les corps de ruches seront visités, un traitement anti varroas sera mis en place pour limiter l’infestation, en attendant un autre traitement dont nous reparlerons en hiver.


S’il n’y a plus de fleurs dans les environs, un sirop léger pourra être distribué en petites quantités (un demi litre tous les deux ou trois jours) afin de relancer la ponte.



Enfin si les colonies ne sont pas très fortes, il ne faudra pas hésiter à réduire les entrées pour limiter le pillage, toujours à craindre à cette période.....


.... particulièrement sur les ruchettes des récents essaims artificiels. Tous les moyens sont bons pour empêcher les pillardes de venir à l'intérieur des ruchettes ou ruches. N'attendez pas que les pillages commencent pour agir, faites-le dès maintenant. Mieux vaut prévenir que guérir !
 
La première décade du mois est l’ultime moment pour faire des essaims artificiels. Plus tard, les nouvelles colonies n’auraient plus le temps de se développer.



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Juin



Le miel de printemps est en pots, les hausses ont été replacées sur les ruches afin de profiter des fleurs d’acacias, d’érables, de tilleuls…






Auparavant les corps auront été inspectés. Cette année, comme c’était le cas l’année dernière, nous avons eu beaucoup d’essaimages ......


..... dès le mois d’Avril, Certaines ruches se sont reconstituées, mais d’autres sont orphelines, donc n’ont plus de couvain ou il y a une reine mais qui ne pond pas. Les vols nuptiaux ont été difficiles à cause du froid et de la pluie. Si c’est le cas, il ne faudra pas hésiter à pratiquer des réunions afin de sauver la miellée d’été. Il sera temps à la fin du mois de prélever des cadres de couvain dans notre meilleure ruche pour faire des essaims artificiels et retrouver le nombre de ruches initial.






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Mai

Comme l’année dernière nous n’avons pratiquement pas eu d’hiver.
Comme l’année dernière nous avons déjà assisté à des départs d’essaims en avril.


Comme l’année dernière nous allons devoir récolter le miel de colza dès le début de mai.
Pour éviter les déconvenues auxquelles certains ont été confrontés, si du colza « es alicia » a été semé dans l’aire de butinage de vos colonies, il ne faudra même pas attendre la défloraison pour commencer à récolter les cadres déjà operculés. Les champs sont souvent signalés par une pancarte. 
Une miellée en plusieurs fois représente un travail supplémentaire, mais c’est la condition pour éviter de perdre toute la récolte. Cette variété de semences allonge de quinze jours la présence de fleurs. C’est trop long et les premiers cadres remplis risqueraient d’être cristallisés.

Les colonies sont fortes maintenant. Les quelques journées chaudes d’avril  et la floraison du colza ont permis de commencer à remplir les hausses. Mais une météo capricieuse risque de confiner les butineuses dans les ruches. Rien de tel pour déclencher la fièvre d’essaimage. A nous d’être vigilants.





On profitera de la récolte pour visiter les corps et vérifier qu’il n’y a pas de cellules royales. Une cire gaufrée supplémentaire sera également la bienvenue en remplacement d’un vieux cadre.

Et, s’il restait beaucoup de varroas au sortir de l’hiver, pourquoi pas un cadre sans cire (ou juste une amorce) que l’on retirera avant vingt quatre jours. Les cirières, pour aller plus vite, construiront des cellules de mâles. Elles serviront à piéger les varroas. Ce cadre sera congelé et la cire passée au cérificateur.

Les hausses seront remises en place immédiatement car les miellées suivantes n’attendent pas (acacia, érable et plus tard tilleul…)
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Avril

 

Après un hiver doux, le printemps a commencé avec une météo quasi hivernale : pluies, tempêtes et températures en dessous des normes de saison.

  
Nombreux sont ceux qui n’ont pas encore eu l’opportunité de faire leur visite de printemps. Il va être urgent de la faire, car la floraison des Saules Marsaults a bien stimulé les colonies et les colzas sont sur le point de fleurir. Une promenade aux alentours du rucher, dans l’aire de butinage, s’impose pour se faire une idée de l’avancement de la flore.
 



La première visite se fera dès que la température atteindra les 14 ou 15° (18° est préférable selon certains). Quoi qu’il en soit, il faut pas bien avoir en tête que cela représente un écart de plus de 20° entre la ruche et l’extérieur ! L’ouverture sera donc la plus brève possible. Le nombre de cadres de couvain sera noté, ainsi que son état. Si la colonie est assez forte la partition sera reculée et une cire neuve sera placée en bordure du couvain. ( jamais au milieu !). Enfin ceux qui n’ont pas réussi à trouver leurs reines lors de la saison précédente auront une deuxième chance et pourront les marquer. 
 

Les appâts des pièges seront renouvelés.
S’il fait beau dix ou quinze jours plus tard une deuxième cire gaufrée pourra être introduite. Ensuite quand les abeilles occuperont les cadres de rives et qu’on pourra observer des constructions de cires plus claires au dessus des cadres, il sera temps de placer les hausses. Les plaques tiroirs du dessous seront alors retirées. La maturation du miel produit beaucoup de vapeur d’eau, il est bon d’avoir une ruche bien ventilée.

Dès la fin des fleurs de colza, il faudra faire la récolte sans tarder, mais ça devrait attendre le début du mois prochain .

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Mars
Après une longue interruption, bien involontaire, c’est avec grand plaisir que nous reprenons cette rubrique.

L’hiver arrive bientôt à son terme, beaucoup de choses ont été faites depuis la dernière mise en ligne des travaux du mois en novembre dernier : un traitement à l’acide oxalique a été appliqué sur les colonies qui en avaient besoin.


les tiroirs sous les plateaux.......

 ........ ainsi que les abreuvoirs ont été remis en place

 il y a environ trois semaines, lors de l’éclosion des premiers chatons de noisetiers. Chaque apiculteur aura pensé à renouveler sa déclaration de ruches, l’adhésion à son syndicat d’apiculteurs, son assurance, ainsi que son ou ses abonnements aux différentes revues apicoles.

Comme l’année précédente, l’hiver a été particulièrement doux et humide. Les abeilles ont continué à butiner très tard en automne. De toute évidence les reines ont continué à pondre plus longtemps qu’à l’accoutumée.
En conséquence nous avons dans les ruches des abeilles d’hiver très éprouvées alors que la relève n’est pas encore née. De plus les provisions accumulées, parfois à grand peine, en fin d’été ont été partiellement consommées pour nourrir le couvain. Les pesées régulières le confirment.
Beaucoup d’apiculteurs ont dû placer un pain de candi sur les plateaux couvre-cadres pour éviter de retrouver leurs colonies mortes de faim au printemps
 A cette époque en effet la ponte a repris, la consommation s’accroît très vite alors qu’il n’y a pratiquement pas d’apports de nectar. Bientôt les saules prendront le relais des noisetiers, des cornouillers mâles et des quelques plantes herbacées en fleurs (perce-neiges, primevères, crocus…), mais en attendant la plus grande vigilance est de rigueur. 


Bientôt on profitera d’une journée ensoleillée, alors que les abeilles sortent pour nettoyer les planchers. Pour ceux qui n’ont que quelques ruches, la tâche sera grandement facilitée s’ils ont un deuxième jeu de plateaux de fond: l’opération se limite alors à un simple échange, le nettoyage peut se faire à la maison.



Il est trop tôt pour ouvrir les ruches, la surveillance se limitera donc à l’observation des planches d’envol, des plateaux couvre-cadres s’ils sont transparents, ainsi que des chutes de déchets et de varroas sur les tiroirs.

Enfin mieux vaut prévenir que guérir : quelques pièges à frelons asiatiques seront placés autour des ruches.

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Novembre

Cette année, septembre et octobre ont été particulièrement doux. Les colonies ont continué à travailler et à élever. Les pesées nous le confirment : les réserves d’hiver ont été en partie consommées. Il faudra être très vigilant en fin d’hiver.
Actuellement on n’ouvre plus les corps, mais un coup d’œil à travers les couvre-cadres transparents nous permettent de constater que les abeilles circulent encore, les grappes ne sont pas encore compactes. Elles se resserreront à l’arrivée du froid. Nos interventions se limiteront à une surveillance régulière, surtout après les coups de vent. On vérifiera que les toitures ne se sont pas envolées. S’il gèle la nuit, les réductions pourront être ôtées, car le pillage ne sera plus à craindre, mais les portes doivent rester en place. Gare aux rongeurs !

Si ce n’est pas encore fait, il est temps de faucher et d’élaguer autour des ruches. En hiver, il faut que l’air circule et il est bon de laisser passer les rayons du soleil.
Concernant les tiroirs sous les planchers, certains préfèrent avoir des ruches bien ventilées pour permettre à la condensation de s’évacuer. D’autres font le choix de remettre les tiroirs en place pour préserver la chaleur. Chacun se fera une opinion.
A noter toutefois que si la chaleur est favorable à l’élevage des larves, en hiver la ponte est très réduite, voire absente. Elle reprendra vers la fin de janvier.

A la sainte Catherine, le moment sera optimal pour effectuer des plantations, en ayant toujours à l’esprit d’étaler la période de butinage. 
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Octobre


Le tonneau des Danaïdes, c’est ce qui vient à l’esprit lorsque l’on parle des ruches cette année. Habituellement à cette saison la baisse des températures nocturnes, la raréfaction des fleurs associées à la diminution des jours incite les reines à réduire leur ponte. Cette année, après un été froid et humide qui a provoqué une disette inédite depuis longtemps les apiculteurs ont été obligés de nourrir des colonies au bord de la famine. Bien souvent le sirop distribué en quantités pourtant importantes n’entrainait pas une prise de poids des ruches car il était utilisé pour compenser la baisse démographique. Les abeilles, trompées ou encouragées par la météo estivale de septembre et les apports de sirop en ont détourné une bonne partie pour nourrir leurs larves au lieu de le stocker. Les pesées régulières nous indiqueront si les réserves accumulées permettront à nos filles de passer l’hiver. Dans le cas contraire, pas de panique, il nous restera le recours au candi lors du redémarrage de la ponte en février.  
Les traitements anti-varroas sont ou vont être terminés. Si des lanières ont été posées, elles seront enlevées après dix semaines. Ensuite, les interventions se limiteront à peser et à observer les planches d’envol, ou au travers des couvre cadres transparents. Les abeilles colmatent avec de la propolis les fissures pour éviter les déperditions de chaleur. Toute ouverture des ruches détruit ce travail, on évitera donc de le faire sans raison impérieuse. Dans ce cas, les petits ponts de cire et de propolis que les abeilles construisent entre le dessus des cadres et le couvre cadre ne seront pas grattés sauf s’ils gênent la remise en place du couvre cadre : la propolis et la cire sont des denrées rares donc précieuses en hiver. Les abeilles les réutilisent faute de pouvoir en produire ou d’en récolter de nouveau.

Une bonne isolation évitera une surconsommation des réserves. C’est le moment de la parfaire.

Pour éviter les intrus, les portes resteront en place, ainsi que les réductions tant que le pillage est à craindre.

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Septembre

Après deux mois d’été où il a plu cinq jours sur sept, nous ne serons pas surpris de trouver des corps de ruches dans lesquels il n’y a plus un gramme de miel avec parfois des colonies en train de mourir.
A certains endroits les reines ont cessé de pondre. Si c’est le cas, il est urgent de stimuler avec un sirop léger (30% de sucre) donné en petites quantités répétées (un litre tous les deux jours). 
Dès que la ponte aura repris, on complétera les provisions avec du sirop du commerce comme indiqué plus bas. 
Si, profitant de l’humidité, les herbes folles ont proliféré, ce qui est sans doute le cas, il ne faudra pas hésiter à faucher de manière à maintenir un environnement sain autour des ruches.  A ce stade de l’année, les cadres seront examinés un par un. On notera le nombre de cadres de couvain. Il doit être compact et les opercules légèrement bombés.
 En cas de doute, le test de l’allumette sera pratiqué. Les deux cadres les plus vieux seront enlevés et une partition posée en bordure. On évaluera également les provisions (pain d’abeilles et miel) le poids de miel restant sera noté à côté du poids de la ruche refermée et munie de son nourrisseur. On donnera ensuite du sirop du commerce en une fois pour compléter les réserves.

 
 Dans quelques jours, ce sirop sera consommé, on pèsera à nouveau les ruches, ce poids servira de référence durant tout l’hiver. Une ruche doit avoir seize à dix-huit kilos de miel avant l’arrivée du froid. Si au cour de l’été  vous avez omis de peser systématiquement, avant la mauvaise saison il est impératif de reprendre les bonnes pratiques : l’évolution du poids en hiver est pratiquement le seul critère fiable dont nous disposerons pour juger de l’état de nos colonies.

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Août


Les récoltes sont maintenant terminées. Elles ont été globalement abondantes cette année. Dans certains endroits encore couverts de fleurs il peut être tentant de laisser les hausses, histoire de faire quelques pots supplémentaires et, qui plus est, d’un miel différent,. Mais attention de ne pas trop en vouloir, comme dit le proverbe : « qui trop embrasse mal étreint » Nos filles ont besoin de refaire des provisions pour passer l’hiver, et les succédanés de miel que nous trouvons dans le commerce ne doivent être envisagés que comme des pis allers La nourriture des abeilles est le miel provenant de la plus grande variété de fleurs possible, il contient en plus des sucres des vitamines et des oligo-éléments dont les sirops sont totalement dépourvus, ce qui entraine des carences. Les cadres extraits leur seront donnés à lécher, ainsi que les opercules, la miellée d’arrière saison fera le reste. Les hausses seront ensuite stockées en cheminées. 



Si des essaims artificiels ont été constitués pour élever de nouvelles reines, il faudra vérifier  si elles donnent un beau couvain. Elles seront marquées et enruchées en remplacement des reines trop âgées.



Les traitements anti varroas seront poursuivis.


Si des colonies sont affaiblies parce que la ponte s’est arrêtée faute de rentrées de nectar et de pollen, il est encore possible de les sauver en stimulant par des apports répétés de petites quantités de sirop de sucre léger.



Ce n’est qu’à partir de la dernière décade qu’on envisagera de compléter artificiellement les provisions si elles sont insuffisantes. Les sirops du commerce sont bien adaptés pour cela. Mais nous en reparlerons le mois prochain.

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Juillet


Les tilleuls à grandes feuilles (Tillia latifolia) sont maintenant défleuris. Les tilleuls à petites feuilles (T. Cordata) ont pris le relai. Dans notre région, c’est la dernière grosse rentrée de nectar. Lorsque les dernières fleurs auront fait place à des fruits, il sera temps de faire la récolte. Après extraction les hausses seront replacées quelques jours sur les ruches par dessus un nourrisseur couvre-cadre ou une hausse vide avant d’être stockées en cheminées.



Les ruches seront visitées afin d’évaluer l’état du couvain ainsi que les réserves (miel et pollen). Dans les endroits où il n’y a plus aucune fleur, il peut être nécessaire d’effectuer un nourrissement de stimulation s’il y a eu arrêt de la ponte.
Sauf cas particulier les fleurs qui vont suivre serviront à reconstituer les réserves.

Jusqu’à la moitié du mois il est encore temps de faire des essaims artificiels, surtout si c’est pour produire de nouvelles reines, elles n’en seront que meilleures car elles n’auront pratiquement pas pondu cette année.



Enfin, Juillet marque la fin de l’année apicole. Pour permettre à nos abeilles de passer l’hiver dans de bonnes conditions sanitaires un traitement anti varroas s’impose pour faire baisser la pression en parasites qui arrive à son paroxysme en cette saison.
Que ce soit à l'aide d'un diffuseur d'huiles essentielles ou bien à l'aide de supports enduits de gel à base de produits acceptés en apiculture biologique, l'essentiel est de traiter contre la varroose. Pour ceux qui veulent utiliser des produits issus de l'industrie chimique, ils leur reste à se procurer les bandelettes adaptées. Il leur faudra une ordonnance de vétérinaire ou alors passer par l'intermédiaire de leur GDSA


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Juin

Le mois de mai n’a pas été de tout repos : une récolte de printemps souvent abondante mais parfois difficile à extraire et des essaimages nombreux mais très précoces.

Les hausses ont été replacées sur les ruches qui ont profité des aubépines, des érables, des cornouillers, et des acacias pour les remplir à nouveau. Nous sommes en ce début de mois à la veille de la floraison des tilleuls, avec quinze jours d’avance. Les ruches doivent être fortes pour en profiter. Pas de souci si elles n’ont pas essaimé ou si l’essaimage s’est fait très tôt et si les colonies se sont déjà reconstituées. C’est une des particularités de cette année : le printemps précoce a permis une reprise de la ponte très tôt et certaines ruches étaient si fortes qu’après avoir essaimé, elles ont été capables de remplir une hausse après la fin du colza et sont prêtes pour le tilleul.

Si ce n’est pas le cas, pour ne pas rater une miellée si précieuse, peut-être faudra-t-il envisager de faire des réunions soit entre deux ruches, soit deux essaims récupérés, soit une ruche et un essaim, à condition qu’ils soient de force à peu près égale.
Dès le début de la deuxième quinzaine du mois, on pourra prélever des cadres de couvain ouvert dans les ruches pour faire des essaims artificiels en vue du renouvellement des reines.
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Mai

« Essaim de mai vaut char de blé » 

Que dire des essaims d’avril ? 


Nous avons assisté à de nombreux départs d’essaims avec presque un mois d’avance. L’an dernier à la même époque, le colza commençait à fleurir, cette année, on pense déjà à faire la récolte du miel de printemps dès la dernière fleur de colza. Chacun procèdera selon sa préférence.



  •  soit en brossant les cadres un par un.
  • soit en intercalant la veille de la récolte un chasse abeilles entre le corps et la ou les hausses. L’essentiel étant d’éviter l’enfumage qui risquerait de polluer le miel.

Dans la foulée, les corps seront inspectés afin d’examiner l’état du couvain, des réserves, ainsi que la présence de la reine et d’éventuelles cellules royale. Une cire gaufrée sera la bienvenue avant de replacer la hausse vide pour la miellée suivante. 

Compte-tenu de l’avance de la floraison, au cours de la deuxième quinzaine du mois, il sera possible de créer des essaims artificiels pour augmenter le cheptel ou simplement disposer de quelques jeunes reines.

Retour sur la colonie sauvage qui a passé l’hiver sur son chêne. Nous n’étions pas très optimistes sur ses chances de survie, mais en voyant encore de l’activité à la fin du mois de janvier, nous avions repris espoir. Malheureusement depuis la fin mars, il n’y a plus aucun mouvement. C’est la preuve s’il en était besoin que mars est le mois de tous les dangers. Un autre enseignement que nous pouvons en tirer : ce n’est pas le froid qui tue les abeilles mais la faim.









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Avril

Après un hiver que nous n’avons pas eu et des températures printanières dignes certains jours d’un mois de juin, il ne faut pas s’étonner que la végétation soit très en avance.


Si par malchance il ne vous a pas été possible d’effectuer la visite de printemps, comme c’est le cas au rucher école - calendrier oblige- il est urgent de le faire. Ce sera l’occasion d’évaluer la force des colonies, de compter les cadres de couvain, de chercher les reines et si nécessaire de les marquer. 


Une ou deux cires gaufrées seront ajoutées : les cirières bâtissent bien en cette saison.

Selon les endroits les colzas commencent à fleurir ou sont déjà en fleurs, si vos colonies sont assez fortes, si vous voyez de la cire blanche sur le dessus des cadres, c’est le moment de poser une hausse sans oublier d’interposer une grille à reine entre le corps et la hausse.
Les plaques sous le plancher seront enlevées : la récolte du nectar engendre beaucoup de vapeur d’eau, une ruche bien ventilée aidera les abeilles à sécher le miel.

Ensuite, il faudra surveiller l’état de la floraison du colza, et s’apprêter à récolter le miel dès que les champs seront défleuris. Le miel de colza n’attend pas.

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Mars
Contrairement aux années précédentes, nous n’avons pas eu d’hiver. Nos colonies ne se sont pratiquement jamais mises en grappe. A travers les couvre-cadres transparents, nous avons pu constater qu’il y avait toujours de l’agitation sur les cadres. En conséquence elles ont consommé plus de miel.

   

L’activité sur la planche d’envol nous donnera une indication du dynamisme de la colonie.
Les débris trouvés sur les plateaux tiroirs également (morceaux d’opercules, pollen, larves, varroas). Nous continuerons à noter tous les éléments susceptibles de nous intéresser.


 

Ne nous laissons pas leurrer par quelques belles journées printanières, sauf nécessité absolue il est encore trop tôt pour ouvrir, à moins que la température remonte à 15° ou 16°, nous nous contenterons de peser pour évaluer l’état des réserves. Si le poids descend sous le seuil de quelques kilos de miel, et tant qu’il n’y a pas de fleurs en abondance, il faudra donner du candi.

Vers la mi mars il sera temps de nettoyer et désinfecter les planchers. On profitera d’une journée ensoleillée sans vent. Un bon truc donné par un ami apiculteur, pour ceux qui ont un petit rucher : disposer de deux jeux de plateaux, le nettoyage est plus confortable à la maison.






En janvier dernier, nous vous avons parlé d’une colonie sauvage accrochée à un chêne, découverte par une de nos fidèles lectrices. A ce jour il est encore un peu tôt pour se prononcer sur la survie des abeilles, car le mois de mars est le mois le plus critique. Mais bonne nouvelle : elles sont toujours là et elles effectuent des vols de propreté. Tout espoir n’est donc pas perdu.
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Février

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Jusqu’à présent, à part une semaine en décembre, nous n’avons pratiquement pas eu de gelées. Difficile de savoir ce qu’il faut faire lorsque les saisons ne sont pas marquées, comme c’est le cas cet hiver. Certaines colonies ont consommé plus que d’habitude.



Les Cornouillers Mâles (Cornus Mas) sont prêts à fleurir. Les noisetiers ont développé leurs chatons dans certains endroits Ils ne produisent pas encore de pollen lorsque nous les secouons, car il fait très humide, mais cela ne saurait tarder. Il sera utile alors de replacer les plateaux tiroirs 
Ce sera l’occasion au passage de vérifier l’efficacité du traitement à l’acide oxalique que nous avons fait en janvier.
Comme cela signifie la reprise de la ponte, il faudra suivre de très près l’évolution du poids des ruches, toujours sans perturber les colonies. Un appoint en nourriture ne sera donné que si c’est nécessaire.

Pour nourrir leurs larves nos abeilles puisent dans leurs réserves, et ont besoin de beaucoup d’eau pour confectionner la bouillie qu’elles leur donnent . On replacera donc les abreuvoirs et on veillera à ce qu’ils soient toujours en eau.



A part cela, patience. Peu de choses à faire sinon observer les planches d’envol à chaque visite, noter tout ce qui parait important, bon ou mauvais (activité, déchets, cadavres, souillures…) cela sera comparé à ce que nous découvrirons lors de la première ouverture et nous permettra d’apprendre à ‘’lire ‘’les planches d’envol.

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Janvier

Feu vert pour nos filles !


Le vert est la couleur que nous utiliserons cette année pour marquer nos reines.


Janvier est le mois des démarches administratives.


Pense-bête du mois : renouveler

  • Notre adhésion syndicale
  • Notre assurance
  • Nos abonnements aux revues apicoles
  • La déclaration des ruches auprès de la DDPP 



Comme nous avons quelques loisirs, c’est l’occasion de continuer à remettre en état le matériel (ruches, cadres…)


Le frelon asiatique nous a épargné en 2013, mais la menace existe toujours ! Peut-être est-ce le moment de commander ou fabriquer un piège ?

 

Au rucher, il sera opportun de refaire une pesée et un comptage de varroas sur vint-quatre heures. Jusqu’au quinze janvier, il est encore temps d’effectuer un traitement à l’acide oxalique si nécessaire, c’est-à-dire s’il tombe naturellement plus d’un varroa par jour. Mais ce traitement n’est pas anodin, il ne faut pas en faire plus d’un par an.




Si votre rucher risque des visites de pic vert, il est temps de mettre en place les protections.

Dans les zones souvent attaquées, il sera peut-être plus fonctionnel d’envisager un blindage des ruches.


Enfin, quoi de plus insolite que de parler essaim au cœur des jours les plus courts de l’année ? Et pourtant, impossible de résister à l’envie de partager ce cadeau, cette découverte incroyable faite par une amie apicultrice, au détour d’une promenade en forêt, peu avant Noël.

Pour être exact, il ne s’agit plus d’un essaim, mais d’une ruche sauvage, une colonie bien installée sur sept magnifiques rayons. 
 

Comment ne pas être ému devant ce spectacle ? Défi insensé lancé par un paquet d’abeilles, si tenaces et hélas si vulnérables, accrochées à la vie comme au tronc de ce chêne à dix mètres du sol, en attente du printemps, comme des naufragés attendant la fin de la tempête.

Bien entendu, à cette époque de l’année nous ne pouvons rien faire pour leur venir en aide. Espérons qu’elles aient suffisamment de réserves et souhaitons-leur bonne chance, elles en auront besoin face aux multiples dangers qui les menacent.


Suite du feuilleton dans les mois à venir…


Bonne année à tous.
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Décembre 

Bien sûr, il y a peu de choses à faire au rucher en décembre. Mais ce n’est pas pour cela que l’apiculteur délaisse ses filles. Visiter sans déranger, s’assurer que tout va bien. Voila la bonne démarche. Pour sûr, le silence inquiète. Où est-il le bourdonnement de l’été, où est cette activité incessante qui nous ravissait ? C’est normal, c’est le repos hivernal, il faut le respecter. Une pesée effectuée avec la plus grande délicatesse nous renseignera sur l’état des réserves. En principe à cette époque de l’année, elles doivent avoir très peu diminué.



Nous profiterons du peu de travail au rucher pour entretenir nos ruches. Elles sont exposées aux intempéries et accumulent quantité de spores de champignons et de bactéries. Une bonne méthode consiste à posséder une ruche supplémentaire pour cinq ruches et de profiter du repos hivernal pour les désinfecter et repeindre par roulement une fois tous les cinq ans.
Il est encore possible de poursuivre les plantations tant que les gelées ne sont pas trop fortes.

C’est également le moment de relire notre carnet de notes afin de voir ce qui a bien fonctionné au rucher ou pas, les colonies à conserver et les reines qu’il faudra renouveler.
Comme les soirées sont longues, c’est l’occasion de lire et relire les ouvrages dédiés à l’apiculture et de renouveler le ou les abonnements à nos revues apicoles préférées.


Pour ceux qui préfèrent éviter d’utiliser les molécules chimiques, à la fin du mois, peut-être qu’il sera possible de faire un traitement à l’acide oxalique (par fumigation ou par dégouttement).
Présent dans des plantes de consommation courante, l’acide oxalique n’a pas d’AMM, il n’est autorisé qu’en apiculture bio. Il sera appliqué après une période de grand froid lors d’un redoux (10° ou plus). Si les conditions ne sont pas réunies, il sera encore temps en début janvier.

Enfin, décembre est le mois des cadeaux, et les catalogues des fournisseurs regorgent d’idées de cadeaux.

En cette fin d’année remercions tous ceux sans qui ce blog n’existerait pas. Merci à ceux qui nous lisent chaque mois. Bonnes fêtes de fin d’année et à l’année prochaine.
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Novembre
Jusqu’à présent c’est plutôt à un été indien qu’à un véritable automne que nous avons eu droit. Nos filles sortent encore et trouvent du pollen ! Faut-il s’en réjouir ? Peut-être, mais …pas si sûr. Elles profitent de la douceur pour compléter leurs réserves et continuent l’élevage sans entamer leurs provisions. Cela dit, un peu de froid serait le bienvenu afin de préserver les abeilles d’hiver dont le rôle n’est pas de s’épuiser à butiner et élever des larves en automne. Les gelées nocturnes auront pour effet de freiner la ponte et d’obliger les abeilles à se resserrer les unes contre les autres.

 Dès que le froid sera là, le pillage n’étant plus à craindre, les réductions d’entrée pourront être enlevées mais les portes doivent rester en place. Gare aux rongeurs ! De même les abreuvoirs désormais inutiles seront nettoyés, désinfectés et rangés.

Une surveillance régulière permettra de vérifier que tout est en place (toitures, portes…) si oui, inutile de déranger. Une simple pesée par mois suffira jusqu’en janvier. Effectuée avec des gestes doux, elle ne perturbe pas les colonies qui peuvent ne pas s’en rendre compte.

Les mois qui viennent obligeront les oiseaux à se mettre en quête de nourriture et le très malin pic-vert sait parfaitement où la trouver. Pour l'en empêcher nous protègerons nos ruches avec un filet bien fixé au sol.

Pour ceux qui possèdent des ruches protégées par un grillage à mailles fines, il suffit simplement de poser une brique sur le toit de la ruche et d'éviter ainsi que le toit ne s'envole lors de bourrasques de vent.
Dès que les feuilles seront tombées, nous pourrons élaguer voire abattre les arbres et arbustes qui font trop d’ombre à nos ruches. Chez nous l’humidité est plus à craindre que l’ardeur du soleil. Attention également aux branches qui risqueraient de frotter ou taper contre les parois ou les toits des ruches.


 Novembre est également le mois des plantations. Ne dit-on pas « à la sainte Catherine tout bois prend racine » ? Pour améliorer notre récolte de miel, nous choisirons des espèces mellifères, bien sûr, mais pas n’importe lesquelles : Il faut d’abord tenir compte de la nature du sol. Notre choix se portera en particulier sur des plantes ou arbres absents de l’aire de butinage afin d’augmenter la quantité et la diversité des ressources en nectar, tout en étalant la période de miellée. Sans oublier les espèces à floraison tardive qui permettront de reconstituer les réserves de miel et de pollen avant l’hiver.
Et pourquoi pas pendant que nous y sommes une haie coupe-vent autour des ruches ?

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Octobre

 
Cette fois l’automne est bien installé. Même si nous avons encore de belles journées ensoleillées, les températures baissent inexorablement.
Sur les planches d’envol, l’activité diminue. Une partie des abeilles d’hiver est née maintenant. Par beau temps les dernières butineuses continueront à visiter les quelques fleurs encore présentes, rapportant ainsi un complément de nectar et de pollen qui sera peut-être bienvenu au printemps prochain. La reine, quant à elle, réduit progressivement sa ponte.



Une pesée nous indiquera si le sirop distribué a bien été stocké. Le poids sera soigneusement noté. Les provisions doivent être suffisantes (15 à 18 kilos). Si ce poids n’a pas été atteint, il faudra prévoir de donner un pain de candi à la sortie de l’hiver. En attendant, un seul mot d’ordre : éviter de déranger. Nous nous contenterons d’observer à travers le couvre cadre transparent et de peser. Toute ouverture oblige les abeilles à refaire l’étanchéité autour du couvre cadre pour éviter les courants d’air. Or elles ne récoltent pas de propolis en hiver !...

Si des lanières de traitement anti varroas ont été posées il y a douze semaines, elles seront enlevées : il est contre-indiqué de les laisser dans les ruches tout l’hiver.


Les cadres de corps qui ont été enlevés sont sensibles à la fausse teigne. Il faudra les surveiller régulièrement au moins jusqu’à l’arrivée des gelées.

Une bonne isolation des toitures est de rigueur. Utile en été pour protéger des ardeurs du soleil, elle est essentielle en hiver. Les déperditions de chaleur se font essentiellement par le haut. Attention à l’humidité qui est plus redoutable que le froid. Les abords des ruches seront fauchés pour éviter de la garder et des planchers ajourés sur toute la surface s’imposent.

Les portes des ruches, quant à elles resteront en place toute la mauvaise saison afin de prévenir toute intrusion.
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Septembre
Il fait toujours un vrai temps d’été, mais les rayons du soleil se font moins cuisants, pas de doute l’automne arrive. Comme cette année, les miellées ont été faites avec quinze jours à trois semaines de retard, espérons que le froid attendra autant afin de permettre à nos colonies de s’y préparer.

Sur les planches d’envol, nous assistons à un curieux manège : les faux bourdons encore présents se font chasser par les ouvrières qui expulsent aussi les larves des mâles.


Nous avons eu des essaims très tardifs (jusqu’en début aout !) Attention de ne pas conserver des colonies qui n’auraient pas eu le temps de se développer, donc trop faibles pour passer l’hiver. Peut-être que des réunions s’imposent ?

Enfin c’est le moment d’effectuer un inventaire complet de nos ruches : provisions, couvain.
Nous noterons le nombre de cadres contenant du couvain. Il doit être compact, non disséminé, les opercules doivent être légèrement bombés, en cas de doute (opercules déprimés, perforés, pratiquer le test de l’allumette)

Chaque cadre sera examiné, afin d’évaluer la quantité de miel stocké (un cadre de corps operculé sur les deux faces contient environ quatre kilos de miel). Le poids cumulé sera noté et un complément sera apporté à la fin de la visite si la ruche ne contient pas seize à dix-huit kilos. Des cadres contenant du pain d’abeilles sont le gage d’une bonne reprise de l’élevage au printemps prochain.

Avant de refermer, deux cadres les plus vieux seront enlevés. Soit les deux cadres de rive en position un et dix, soit les deux de droite (un et deux) ou de gauche (neuf et dix) selon la méthode de renouvellement des cires utilisée. Une partition sera posée contre le dernier cadre.
S’il faut nourrir, un nourrisseur sera posé sur le corps et la ruche pesée. La quantité de sirop concentré nécessaire sera donnée en une fois. Ne pas oublier de réduire les entrées ! Dans quelques jours, quand il sera consommé, une nouvelle pesée nous indiquera s’il a été stocké. Ce poids servira de référence lors des pesées hivernales pour évaluer la quantité de miel consommé et l’état des réserves restantes. 

Les traitements contre la varroose sont et doivent encore rester en place.

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Août


La récolte est maintenant achevée. Les hausses empilées. L’année apicole est terminée. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus qu’à se reposer. Bien au contraire il reste pas mal de choses à faire dans un minimum de temps à cause du retard pris cet été. Nous sommes désormais entièrement tournés vers l’année prochaine. Nous aurons besoin de colonies saines et fortes pour passer l’hiver et reprendre l’activité au printemps prochain.

Tout d’abord, il est nécessaire de faire le point après la miellée : état du couvain, provisions (miel et pollen)…
Cette année nous avons vu des départs d’essaims très tard. Attention à ne pas conserver en l’état des essaims qui seraient trop faibles en fin d’été.
Les essaims artificiels que nous avons constitués en juillet serviront à développer notre cheptel, à remplacer d’éventuelles pertes ou enfin à renouveler quelques reines (après les avoir marquées en rouge)

Les colonies trop faibles se verront donner un apport de sirop léger (60/40) par petites quantités afin de stimuler la ponte. Le but n’est pas de stocker. En effet il faudra beaucoup de nourrices pour élever les futures abeilles d’hiver. Ne pas oublier de réduire les entrées pour éviter le pillage.


Les traitements contre les varroas seront poursuivis.



Dans la dernière décade on commencera à compléter les provisions, si nécessaire, cette fois avec du sirop concentré. Les sirops du commerce conviennent parfaitement pour ce type de nourrissement. Nous en reparlerons.



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Juillet

Pour ceux qui n’auraient pas eu l’opportunité de le faire avant, la première décade du mois est, dans nos contrées, l’ultime moment favorable pour faire des essaims artificiels : plus tard, les colonies n’auraient plus le temps de croître et de constituer leurs réserves de miel et pollen avant l’hiver.
Les hausses ont été replacées sur les ruches après la miellée de printemps et ont été remplies à nouveau.

La récolte se fera dès que les tilleuls seront défleuris. Ils sont très en retard cette année, certaines variétés sont encore en boutons. Rien ne presse, mais le plus tôt sera le mieux. 
En effet, sauf s’il y a près des ruches des hectares de sainfoin, de phacélie, de moutarde ou de sarrasin, (ça arrive !...) les rentrées de nectar se feront désormais par petites quantités. Les colonies vont donc mettre du temps à reconstituer les réserves que nous leur avons prises. Et quoi de mieux pour nos filles que de passer l’hiver sur des rayons pleins de miel parfumé plutôt que sur un succédané ?
Toutefois pour les ruchers situés dans des zones où il n’y a plus de fleurs après le quatorze juillet, quelques distributions de petites quantités de sirop dilué permettront de relancer la ponte.
Une fois extraites, les hausses seront données à lécher : elles seront posées sur les corps après avoir intercalé un nourrisseur couvre cadre ou une hausse vide. Une fois nettoyées elles seront empilées dans un endroit frais et bien ventilé.
 
Enfin il est temps de mettre en place les traitements anti varroas. Le parasite ne sera pas éradiqué, mais cela permettra de faire baisser la pression en attendant un traitement d’hiver, hors couvain donc, dont nous reparlerons prochainement.
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Juin

Avec un retard historique cette année, les colzas finissent seulement leur floraison ; la miellée de printemps va bientôt se terminer. La récolte doit être faite aussitôt qu’il n’y a plus de fleurs.


Les ruches seront visitées avant repose des hausses, afin de rechercher d’éventuelles cellules royales.

 Avec cette météo atypique l’équilibre des colonies est perturbé, donc l’essaimage est à craindre. Or ce n’est pas le moment de laisser partir un essaim si nous voulons récolter du miel d’été (généralement plus parfumé que le miel de printemps).
Mal vus autrefois, parce qu’ils sont incapables de produire une miellée, les essaims de juin (artificiels) sont désormais incontournables.
Vers la fin du mois, ce sera la bonne période : les cadres contenant des œufs et du couvain jeune seront prélevés sur votre meilleure colonie. La miellée d’été n’en sera pas affectée car les abeilles à naître à ce moment là ne deviendront des butineuses qu’à la mi-juillet, c’est-à-dire trop tard. 

Vous aurez ainsi
  • des ruchettes de sauvegarde en cas de mortalité l’hiver prochain.
  • de jeunes reines pour remplacer les plus âgées ou celles qui ne vous donnent pas satisfaction (agressivité, mauvaise ponte...)
  • la possibilité d’augmenter votre cheptel si vous le désirez.
  • sinon vous pourrez toujours vendre les essaims en surnombre, ou faire un cadeau (royal) à un collègue qui en aurait besoin.
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Mai 2013

Avec cette météo chaotique, difficile d’établir un planning cohérent d’interventions au rucher. Tout est en retard cette année, la faune comme la flore. S’il se met à faire beau, tout peut aller très vite, tandis que si le froid persiste, les colonies peuvent très bien végéter et ne rien produire.
Les quelques journées d’été prises en sandwich entre des périodes hivernales auront sans doute permis à la plupart d’entre nous d’effectuer la visite de printemps et d’ajouter une ou deux cires gaufrées. D’une façon générale les colonies étaient faibles (deux à quatre cadres de couvain seulement) mais le rattrapage se fait très rapidement. Il faut donc suivre attentivement le développement afin de saisir le moment opportun pour poser les hausses si ce n’est déjà fait.

Une grille à reine sera intercalée entre le corps et la hausse pour éviter d’y avoir du couvain. Les colzas viennent de fleurir, s’il fait beau les rentrées de nectar peuvent être très importantes. C’est pourquoi les plateaux tiroirs sous les planchers seront retirés. La maturation du miel nécessite des corps de ruches bien ventilés.
Comme toujours avec le colza, sous peine de ne pouvoir être extrait, le miel sera récolté dès la dernière fleur. Elle coïncide généralement avec la floraison des acacias.
 
Pour la récolte, les cadres seront brossés un à un, ou un chasse abeilles sera posé la veille au dessus de la grille à reine. L’essentiel est d’éviter au maximum d’enfumer. Le miel a une fâcheuse tendance à capter tous les parfums…

Les hausses seront aussitôt remises en place pour la miellée suivante (acacias ou tilleul…) Nous en profiterons pour faire une inspection du couvain, vérifier qu’il n’y ait pas de cellules royales et peut-être remplacer un vieux cadre par une cire gaufrée. Occuper les cirières est, entre autres, un excellent moyen de prévenir l’essaimage.

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  Avril 

Cette année, l’apiculteur voit rouge !

Nul doute que la neige et les températures anormalement froides de mars ont freiné voire stoppé la reprise de la ponte. La question que chacun se pose alors est : nos colonies seront-elles prêtes pour la miellée de printemps, alors que les abeilles d’hiver meurent en grand nombre et que nous ignorons si celles de printemps sont nées pour prendre la relève ?


Pour le savoir, il faut attendre une journée ensoleillée sans vent, avec un thermomètre flirtant avec les 14° ou 15°, certains disent 18°.
Nous pourrons alors ouvrir, sortir les cadres et évaluer la force des colonies (importance de la ponte, nombre de cadres de couvain, etc.…) La visite se fera rapidement pour éviter de refroidir le couvain


Si nous voyons la reine et qu’elle n’a pas été marquée, c’est le moment ou jamais. Non pas en rouge mais en jaune, car elle est de l’an dernier.


Si la colonie présente un développement suffisant, nous pourrons ajouter un cadre de cire gaufrée contre le couvain en reculant la partition.

Ensuite, les choses peuvent aller très vite. Il faudra suivre la succession des floraisons (pissenlits, fruitiers, aubépines, colzas …) et ajouter le moment venu une deuxième cire gaufrée.


Vers la fin du mois, dès que les cirières blanchiront le dessus des cadres, ce sera la moment de poser une hausse avec une grille à reine.
Nous en profiterons pour retirer les plateaux tiroirs sous les planchers : la maturation du miel dégage beaucoup de vapeur d’eau et la ruche a besoin d’être aérée.

Mais avec cet hiver qui n’en finit pas, nos colonies ont plus que jamais besoin d’être bien suivies.

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  Mars 

« Soleil de mars rend fou »

Le froid qui a sévi pendant plus de six semaines est arrivé à point nommé pour freiner les velléités d’élevage de nos abeilles. Patience, pour l’instant pas question d’ouvrir les ruches, encore moins de sortir les cadres ; nos seules sources de renseignements : la planche d’envol et la balance.




Par une journée ensoleillée, nous pourrons voir les butineuses rapporter du pollen, c’est le signe que la ponte a repris.


Une confirmation nous sera donnée par la présence de porteuses d’eau autour de l’abreuvoir, qui a été installé à proximité.

 
N’oublions pas que mars est un mois déterminant pour nos colonies, c’est même le mois de tous les dangers : dès les premières remontées du thermomètre, les reines vont se remettre à pondre en abondance. La reprise peut être brutale.
Attention : l’élevage des larves augmente considérablement la consommation de réserves : en un mois, il va être englouti autant, voire plus de miel que pendant les quatre mois précédents réunis. Une surveillance assidue par pesées des ruches est donc nécessaire.


Normalement, si le nourrissement d’automne a été fait correctement, il ne devrait pas y avoir de problème. Mais si une colonie a perdu trop de poids, peut-être faudra-t-il envisager de lui donner un pain de candi pour lui permettre d’attendre les rentrées de nectar avec les premières fleurs.

Si nos ruches sont munies de couvre cadres transparents, il sera possible d’observer l’activité des ouvrières et d’évaluer la force de la colonie.

Dans la deuxième quinzaine du mois, nous profiterons d’une belle journée pour nettoyer et désinfecter les planchers. Ce sera la première intervention de l’année. Au rucher école, cette séance est prévue le 23 mars, en espérant que ce jour-là, la météo sera clémente.

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 Février
Tout doucement la nature se réveille
La vague de froid est maintenant passée. Les chatons de noisetiers sont allongés et si le vent les secoue, une poussière jaune s’en échappe. Pour nos abeilles, c’est le signal de reprise de l’élevage.
Mais nous sommes toujours en hiver : pour l’instant nous devrons nous contenter d’observer de l’extérieur sans déranger et sans ouvrir les ruches. Par beau temps, nous pourrons observer des vols de propreté et quelques butineuses aux pattes chargées de pelotes de pollen.


Les réductions d’entrée que nous avions placées à l’automne peuvent être enlevées pour ne garder que les portes. Le pillage n’est plus à craindre en cette saison.

Faut-il replacer les plaques de fermeture sous les planchers ? Non, disent certains qui préfèrent des ruches bien aérées, moins humides et plus froides pour une meilleure chute naturelle des varroas.

D’autres, Jos Guth en tête, préconisent de les remettre en place pour faciliter le maintien d’une température favorable au développement des larves.

L’autre avantage à les remettre en place est d’éviter les conséquences catastrophiques que pourrait avoir un brusque retour du froid.

Attention : le démarrage de la ponte est la période critique par excellence: c’est à ce moment là que l’on observe le plus de mortalité hivernale. La consommation augmente rapidement et il n’y a pas de récolte de nectar. Tout est pris sur les réserves accumulées à l’automne. Les nourrices peuvent consommer quatre à cinq fois plus qu’il y a un mois. A titre d’exemple il n’est pas rare d’enregistrer des baisses de poids des ruches de plus d’un kilo en une semaine. Il est vivement recommandé de peser les ruches régulièrement.


Les nourrices ont également besoin d’eau pour confectionner la bouillie destinée aux larves. Pour éviter des voyages épuisants, un abreuvoir mis à disposition à proximité sera le bienvenu. Il devra toujours être approvisionné en eau, pour fidéliser les abeilles et installé sur le côté du rucher, en dehors de l’aire d’envol, bien exposé au soleil pour que l’eau dégèle et tiédisse rapidement : de l’eau glacée pourrait être fatale aux porteuses d’eau. 

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 Janvier 

Compte tenu des conditions météorologiques actuelles, en janvier, le maître mot au rucher est : patience

  • Comme en décembre, il est nécessaire de continuer à surveiller que rien ne vienne perturber le repos hivernal de vos abeilles. La douceur du climat pour ce début janvier autorise la sortie fréquente des abeilles qui effectuent des vols de propreté. Ces vols  nous rassureront, si nous avions un doute, sur la survivance de nos colonies.

  • L'état des réserves sera contrôlé par une pesée. Aux dernières constatations les abeilles ne sont pas immobiles et  en grappe comme habituellement à cette date, elles consomment plus que les autres années, préparons nous à compléter les réserves par l'apport de candi au plus vite, dès que la température s'élève au dessus de 10 degrés.

  • Normalement le début du mois est propice à un traitement à l’acide oxalique. Ce traitement s’applique lors d’un redoux (plus de 10°) consécutif à une période de froid intense, ce qui a pour effet d’arrêter l’élevage des larves. Pour l’instant ces conditions ne sont pas réunies. Si cette douceur persiste, nous allons bientôt voir les chatons de noisetiers s’allonger et produire du pollen. Il sera alors trop tard pour traiter à l’acide oxalique car la ponte aura repris. D’habitude cette reprise a lieu à la fin du mois.En cas de doute sur le reste de varroas, il faudra envisager un autre produit (gaulthérie, varroagel ou autre)

  • C'est le moment de faucher autour des ruches, de couper tout ce qui fait trop d'ombre pour éviter un surcroît d'humidité.

  • Planter à proximité du rucher des espèces mellifères avec toujours en tête le respect de la biodiversité.

  • Réaliser ou renouveler sa déclaration de détention et d'emplacement de ruche(s) à la DDPP soit en version papier, soit par la procédure internet en ligne , en cliquant ci-après TéléRuchers

  • Prendre ou renouveler son ou ses abonnements aux revues apicoles
    (Bulletin des apiculteurs picards, abeille de France, santé de l’abeille, etc…)
     
  • Ne pas oublier sa cotisation syndicale à l'USAP

  • Assurer ses ruches

  • Les cadres qui ont été enlevés cet été seront grattés, désinfectés, les fils remontés s'ils ont été coupés avec la cire.

  • Pas d'urgence pour la pose de la cire gaufrée, mieux vaut attendre le dernier moment : elle n'en sera que mieux acceptée par les abeilles.
     
  • La dernière précaution dont nous aurions pu nous passer mais qui est désormais indispensable c'est d'acheter au moins un piège à frelons pour commencer, mais nous y reviendrons dans la rubrique des travaux du mois de février.
     
  • Quoi qu’il en soit, inutile de rappeler que toute intervention perturbe les colonies, il faut donc les limiter au strict minimum et opérer avec la plus grande délicatesse possible. 

Bonne année 2013 à tous. 

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  Décembre 

Ce n’est pas parce qu’il n’y a rien à faire au rucher que l’apiculteur délaisse ses filles.
Chaque fois qu’il le peut, il va faire une petite visite au rucher.
La plupart du temps, il y règne un silence impressionnant : les planches d’envol sont vides, quel contraste avec le bourdonnement estival auquel nous étions habitués! Bien sûr que ça peut inquiéter, mais c’est normal : la nature est passée en mode « repos hivernal », nos abeilles également.
Ne pas déranger, telle est la consigne en décembre.



Pour les apiculteurs soucieux d’utiliser moins de molécules chimiques, à la fin du mois, il peut y avoir un moment favorable à un traitement par l’acide oxalique (fumigation ou dégouttement).


Pour mémoire, l’acide oxalique est un acide organique, présent dans des plantes de consommation courante (rhubarbe, épinards, oseille…). Il n’a pas d’AMM, mais est accepté en apiculture biologique. Ce traitement sera appliqué lors d’un redoux (10° ou plus) consécutif à une période de froid intense. Si ces conditions météorologiques ne sont pas réunies, il sera encore temps au début du mois de janvier prochain.

Comme c’est plutôt calme au rucher, nous en profiterons pour faire ce que nous n’avons pas le temps de faire pendant la saison. Année après année nos ruches sont en service en continu : exposées aux intempéries, elles accumulent des spores de toutes natures, pathogènes ou non. Il est utile, voire indispensable de les entretenir. Une bonne formule consiste à posséder une ruche supplémentaire pour cinq ruches. Ce qui permet, par roulement, de repeindre et surtout désinfecter chaque ruche une fois tous les cinq ans. Le même traitement sera appliqué aux hausses.

C’est également le moment de relire notre carnet de notes afin de voir ce qui a bien fonctionné au rucher ou pas, les colonies à conserver et les reines qu’il faudra renouveler.
Comme les soirées sont longues, c’est l’occasion de lire les ouvrages dédiés à l’apiculture et de renouveler le ou les abonnements à nos revues apicoles préférées.


Enfin, pour ceux qui ont gardé leur âme d’enfant, décembre est le mois de la lettre au Père Noel. Les catalogues des maisons spécialisées en fournitures pour l’apiculture regorgent d’idées de cadeaux : livres, vareuse, gants, réfractomètre, pourquoi pas un lève-cadre plus pratique ou un nouvel enfumoir pour remplacer l’ancien qui n’en peut plus d’avoir trop fumé…


Merci à l’équipe du blog qui a permis la mise en ligne de ces pages chaque mois. Merci à nos lecteurs pour leur fidélité.
Joyeuses fêtes de fin d’année à tous.
A l’année prochaine.
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 Novembre
 
Il n’y a pratiquement plus de fleurs. Les jours deviennent courts, la pluie, le vent, la grisaille sont au rendez-vous, un temps qui donne envie de se recoucher…Mais ce n’est pas le moment : comme nous allons le voir, en novembre ce n’est pas l’ouvrage qui manque.

Nos abeilles sont entrées en hivernage. La grappe n’est pas encore très compacte, elle se resserrera à l’arrivée des grands froids.

Tout d’abord, il faudra vérifier régulièrement que tout est en place : ruches, toitures, portes…Nous en profiterons pour jeter un coup d’œil aux planches d’envol. Si le temps le permet, les abeilles effectuent leurs vols de propreté.
Les abreuvoirs, désormais inutiles, peuvent être enlevés et nettoyés. De même tout le matériel qui ne nous servira plus avant le printemps sera nettoyé et désinfecté.

Dès que les feuilles seront tombées, ce sera le moment d’abattre et de planter les arbres.

Dans nos régions, un surcroit d’humidité est plus à craindre qu’une trop forte exposition au soleil ; il ne faut donc pas hésiter à abattre ou élaguer sévèrement les arbres et arbustes qui feraient trop d’ombre à nos ruches. De même les branches susceptibles, avec le vent, de déranger les abeilles par des frottements ou des chocs sur les toitures seront coupées.

Novembre est également le mois des plantations. Ne dit-on pas « à la sainte Catherine tout bois prend racine » ? Pour améliorer notre récolte de miel, nous choisirons des espèces mellifères, bien sûr, mais pas n’importe lesquelles : Il faut d’abord tenir compte de la nature du sol. Notre choix se portera en particulier sur des plantes ou arbres absents de l’aire de butinage afin d’augmenter la quantité et la diversité des ressources en nectar, tout en étalant la période de miellée. Sans oublier les espèces à floraison tardive qui permettront de reconstituer les réserves de miel et de pollen avant l’hiver.
Et pourquoi pas pendant que nous y sommes une haie autour des ruches ?

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 Octobre
 
Les jours sont de plus en plus courts, les nuits de plus en plus fraîches. Bientôt les gelées blanches.

Sur la planche d’envol, l’activité diminue. Les abeilles d’hiver sont nées maintenant. Par beau temps, elles continueront à butiner les dernières fleurs d’origan, puis de lierre, rapportant ainsi un complément de miel et de pollen qui sera peut-être bien utile au printemps. La reine réduit progressivement sa ponte.

Une pesée nous indiquera si le sirop distribué a bien été stocké. Le poids sera soigneusement noté.

Si des lanières de traitement anti varroas ont été posées il y a huit à dix semaines, elles seront enlevées : il est contre-indiqué de les laisser dans les ruches tout l’hiver.

Une bonne isolation des toitures est de rigueur. Utile en été pour protéger des ardeurs du soleil, elle est essentielle en hiver.

Les portes des ruches quant à elles resteront en place toute la mauvaise saison afin de prévenir toute intrusion.

Enfin les abords des ruches seront fauchés pour éviter de garder l’humidité.

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 Septembre


Les jours commencent à raccourcir, il y a de moins en moins de fleurs, nos filles l’ont perçu, elles chassent les mâles désormais inutiles et les reines réduisent leur ponte. Les abeilles d’hiver commencent à naître et remplacent progressivement celles d’été.




Si nous avons des colonies faibles, cette fois il est trop tard pour espérer les conserver : mieux vaut les réunir. Une colonie forte a plus de chances de passer l’hiver et donnera davantage de miel au printemps prochain que deux colonies faibles.



C’est le moment de faire une dernière visite approfondie.



Inspection du couvain : comme chaque fois, nous apprécierons son étendue et son aspect. Notre attention se portera tout particulièrement sur les opercules qui doivent être légèrement bombés et de couleur uniforme.En cas de doute (opercules déprimés ou perforés, couvain disséminé…) ne pas hésiter à procéder au test de l’allumette. 


Evaluation des réserves : un cadre de corps plein des deux côtés pèse environ quatre kilos. Le poids sera évalué et noté. Sans oublier le pollen (pain d’abeilles) indispensable apport en protéines pour les larves.
 

Réduction du volume intérieur : en hiver les abeilles consommeront moins de miel si elles ont un volume moindre à chauffer. De plus, dans certaines conditions, le miel contenu dans les cadres de rives ne peut être consommé. Ces derniers seront donc retirés. Une partition sera placée contre le dernier cadre. Si le remplacement des cires a été fait correctement, les cadres les plus vieux se trouvent sur les rives (en position 1 et 10 ou 9 et 10 selon la méthode employée).


Pesée des ruches: si les provisions sont jugées suffisantes (il faut entre dix-huit et vingt kilos de miel pour une Dadant dix cadres) le poids sera noté et servira par la suite de référence pour apprécier la quantité consommée au cours de l’hiver.


Nourrissement : si les provisions sont jugées insuffisantes, un nourrisseur sera posé sur les ruches concernées et un complément apporté en sirop concentré donné en une seule fois (Le but n’est plus de stimuler la ponte). Le sirop du commerce convient très bien. Naturellement les entrées seront réduites pour éviter le pillage.

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 Août
La récolte est finie, une page est tournée : c’est l’année apicole qui prend fin. Nous sommes désormais entièrement tournés vers l’année suivante. Nous aurons besoin de colonies saines et fortes pour passer l’hiver et reprendre l’activité au printemps prochain.

Tout d’abord, il est nécessaire de faire le point après la miellée : état du couvain, provisions…

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Si vos abeilles rentrent du pollen comme celle que vous voyez sur le mélilot blanc de la photo ci-dessus c'est bon signe.

Si nous avions prévu de changer une ou plusieurs reines, c’est le moment.


Si la colonie est faible, peut-être faudra-t-il envisager de stimuler la ponte, car il faudra beaucoup de nourrices pour élever les futures abeilles d’hiver. Pour cela, nous fournirons du sirop léger (60/40) à raison d’un quart de litre tous les deux jours. Le but n’est pas de stocker ! Ne pas oublier de réduire les entrées pour éviter le pillage.

Si ce n’est déjà fait, il est temps de traiter contre les varroas.

Dans la dernière décade on commencera à compléter les provisions, si nécessaire, cette fois avec du sirop concentré. Les sirops du commerce conviennent parfaitement pour ce type de nourrissement.

Mise en garde : cette année les conditions météorologiques déplorables en mai et juin-juillet ont soumis nos colonies à rude épreuve. Beaucoup ont essaimé, même celles qui étaient réputées peu enclines à le faire.
Pire, les vols de fécondation des jeunes reines se sont déroulés dans de très mauvaises conditions. Nous devrons donc être vigilants car nous risquons d’être confrontés à des situations inhabituelles ( provisions insuffisantes,colonies orphelines, ruches bourdonnantes, pontes ne démarrant pas normalement…)

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Juillet

Voici venu le temps des cerises. Après le quatorze juillet, les fleurs vont progressivement faire place aux fruits. Pour les apiculteurs, c’est le temps de la récolte d’été, la récompense après le travail de toute une année.

Cette fois, pas de panique, contrairement au miel de colza, celui-ci ne cristallise pas immédiatement. Nous avons donc un peu de temps devant nous. 

Comme le nectar se fait rare, les abeilles se montrent plus agressives. Ce n’est pas une raison pour abuser de l’enfumoir. Plus que jamais, le chasse abeille peut s’avérer très utile.

Attention aussi à ne pas faire couler de miel : les pillardes sont à l’affût !

Une fois extraits, les cadres seront remis dans leur hausse et replacés le soir sur les ruches pour y être léchés

Pour éviter que les abeilles ne les remplissent à nouveau, on intercalera une hausse vide ou un nourrisseur couvre cadre entre le corps et les hausses.

N’en déplaise à certains apiculteurs réputés qui ont écrit des traités d’apiculture, la pratique qui consiste à empiler les hausses en plein air pour les donner à lécher est à proscrire absolument (danger pour les voisins à deux ou quatre pattes, risque de transmission de maladies pour les abeilles…). Restons en bon terme avec nos voisins … et notre assureur, l’apiculture y gagnera…
Deux jours plus tard elles seront retirées et stockées en pile bien ventilée.



Tout de suite après, nous mettrons en place les traitements anti-varroas.



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Juin

« Essaim de mai vaut char de blé … »

Les colzas sont maintenant défleuris ; tous les cadres de hausses ont été extraits et replacés sur les corps de ruches. Il n’y a plus qu’à attendre qu’ils se remplissent de miel d’été.

Si cela n'a pas été fait au moment de la récolte de mai, il est urgent de vérifier qu'il n'y ait pas de cellules royales : avec ce printemps froid et humide, l'essaimage est à craindre plus que jamais. Ce serait au détriment de la miellée d'été.

«… essaim de juin vaut char de foin » 


En revanche, pendant la dernière décade de juin, les abeilles prêtes à naître ne deviendront butineuses que dans trois semaines, c'est-à-dire vers le quatorze juillet. Or, à cette date la miellée sera terminée. Il n’y a donc pas d’inconvénient à prélever du couvain : il naîtra de toutes façons trop tard pour la miellée de cette année. Ce sera donc le moment opportun pour faire des essaims artificiels.
Ces essaims constitueront un vivier de colonies pourvues de jeunes reines. Pour quoi faire ?
  1. augmenter le rucher pour ceux qui le désirent.
     
  2. remplacer certaines reines dont la ponte ou le comportement des filles ne donne pas satisfaction (couvain disséminé, agressivité…).
  3.  remplacer les reines trop âgées (désormais indispensable) 

     

  4. vendre, ou mieux, offrir (cadeau royal !...) à un collègue apiculteur malchanceux qui a subi des pertes importantes, ou à un débutant qui a envie de se lancer dans l’apiculture.
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Mai


" En mai, fais ce qui te plait ". Oui, si le temps le permet : n’oublions pas qu’il peut encore geler jusqu’à la moitié du mois.

Les hausses ont été posées au début de la floraison du colza, elles devront impérativement être récoltées dès la dernière fleur. Il n’y a pas de date officielle, il faut se promener régulièrement dans les environs de nos ruches pour suivre l’évolution de la flore.

Pour la récolte, deux possibilités : soit retirer les cadres en les brossant, soit intercaler la veille un chasse abeilles entre le corps et les hausses. La manipulation sera plus facile si l’on peut bénéficier d’un ou une aide (un qui soulève les hausses pendant que l’autre glisse le chasse abeilles). Cette méthode a l’avantage d’éviter d’enfumer. Le miel prend facilement les odeurs, et l’on ne s’attend pas à trouver un goût de hareng fumé lorsque l’on consomme du miel !!! 


Tous les cadres operculés ou pas devront être récoltés et extraits le plus rapidement possible car le miel de colza cristallise très vite. Les cadres operculés seront extraits en premier et mis de côté, pour les autres, le réfractomètre nous dira si le miel est assez mûr pour être conservé ou non. Sinon, il sera consommé immédiatement ou servira à confectionner de l’hydromel.

Les hausses ou les cadres retirés seront aussitôt remplacés car les acacias et autres plantes mellifères vont suivre.


La météo ne nous a pas fait de cadeau au cours des deux mois précédents: ceux qui n’ont pas eu la possibilité de faire une visite approfondie quand le temps le permettait devront le faire dès que la température le permettra. Même en présence de hausses, il suffit de les déposer en diagonale sur une toiture retournée ou tout autre support propre, jamais à même le sol (risque de souillure).

IL est nécessaire de faire un point précis sur l’état du couvain et des réserves. On en profitera selon la force de la colonie pour ajouter un ou deux cadres garnis de cires neuves contre le couvain. (On ne sépare jamais le couvain en cette saison). Le renouvellement des cires améliore l’état sanitaire des ruches, il stimule la ponte et permet de prévenir l’essaimage. A ce propos, il faudra vérifier la présence de cellules royales. Ce sera peut-être l’occasion de créer des essaims artificiels.



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Avril

Avec l’éclosion des cornouillers mâles et des saules marsaults (photo), les butineuses rapportent du pollen en quantité. La ponte est maintenant en pleine reprise. Il va être temps de faire la visite de printemps. Les plus chanceux auront profité des jours de Mars où le thermomètre a dépassé les 20°. Pour les autres, il n’y a pas d’urgence : il y aura bien dans la première quinzaine d’Avril des journées sans vent et plus de 14 -15° (certains préconisent 18°!!! ). La visite sera d’autant plus rapide que la température sera basse : il ne faut pas trop refroidir le couvain !

 
Les rayons de miel sont progressivement remplacés par des rayons remplis de larves. Leur présence nous rassurera sur la survivance et la vitalité de la reine



Si ce n’est déjà fait, c’est la session de la deuxième chance pour la marquer : en ce moment, elle est plus facile à trouver, les abeilles sont moins nombreuses et plus douces. Quant à la reine, elle est plus lente dans ses déplacements qu’au retour de son vol nuptial. Sur la photo ci-contre nous sommes en présence d'un marquage de reine 2010 (bleue) pour 2012, c'est le jaune qui est de rigueur.

Nous évaluerons l’état des provisions et selon l’importance de la colonie, la partition sera reculée d’un cran pour ajouter une cire gaufrée en bordure de couvain.

Ensuite, il faudra observer la succession des floraisons (pissenlits, arbres fruitiers, aubépines, colza…qui apporteront le nectar tant attendu) et suivre le développement de la colonie pour ajouter une deuxième cire gaufrée.

Dès que les cirières blanchiront le dessus des cadres, il sera temps de poser une hausse (attention, cela peut aller très vite si les températures estivales persistent). Nous en profiterons également pour retirer les plaques sous les planchers : en effet les nuits commencent à être moins fraîches et la maturation du miel dégage beaucoup de vapeur d’eau : la ruche a besoin d’être aérée.

Mais la vigilance reste de mise, car, comme dit le proverbe : « On n’a pas fini d’hiverner tant qu’Avril n’est pas passé ».

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Mars 

La vague de froid s'en est allée, mais pas l'hiver, donc patience. Pas question d'ouvrir les ruches, les deux sources de renseignements sur la colonie sont d'une part l'observation de la planche d'envol et la lecture du plateau sous le plancher de chaque ruche.

Par une journée ensoleillée, les butineuses rapportent du pollen. Autour de l'abreuvoir (qui a été installé à proximité) les porteuses d'eau s'affairent, c'est le signe que la ponte a repris après s'être interrompue pendant la dernière vague de froid. N'oublions jamais que mars est un mois déterminant pour nos colonies (c'est même le mois de tous les dangers) : la reprise de l'élevage des larves augmente considérablement la consommation de réserves : en un mois il va être englouti autant, voire plus de miel que pendant les quatre mois précédents réunis. Une surveillance assidue par pesée des ruches est donc nécessaire dès maintenant. Normalement si le nourrissement d'automne a été fait correctement, il ne devrait pas y avoir de problème. Par contre, si une colonie a perdu trop de poids, peut-être faudra-t-il envisager de lui donner un pain de candi pour lui permettre d'attendre les rentrées de nectar avec l'arrivée en abondance des premières fleurs.
Si nos ruches sont munies de couvre cadres transparents, il sera possible d'observer l'activité des ouvrières et d'évaluer la force de la colonie.

Dans la deuxième quinzaine du mois, nous profiterons d'une belle journée pour nettoyer et désinfecter les planchers. Ce sera la première intervention de l'année. Au rucher-école de l'USAP, cette séance est prévue le 24 mars en espérant que ce jour-là, la météo sera clémente.

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Février

Que peut-on faire au rucher ce mois-ci ?


  • Continuer nos visites sans déranger : impossible d’ouvrir pour voir ce qui se passe dans les ruches. Nous sommes réduits à observer de l’extérieur : lors d’une journée ensoleillée, nous assisterons à un début d’activité, des vols de propreté, mais pas seulement. Certaines abeilles sont chargées de pelotes de pollen (du pollen de noisetiers, de moutarde…). C’est le signe que la ponte a repris.

Faut-il replacer les plaques de fermeture sous les planchers ?


Certains disent que non, préférant des ruches bien aérées, moins humides et plus froides pour une meilleure chute naturelle des varroas.

D’autres, Jos Guth en tête, préconisent de les remettre en place pour aider les abeilles à entretenir une température favorable à l’éclosion des œufs et à l’élevage des larves. Les abeilles ainsi élevées sont plus fortes.

Chacun se fera une opinion. Pour notre part, nous poserons les plaques à partir du 15 février.




Comme il n’y a pas encore de récolte de nectar, les nourrices puisent dans les réserves de miel accumulées à l’automne. Une pesée nous renseignera sur l’état des réserves. 
Pour confectionner la bouillie destinée aux larves, elles ont besoin de beaucoup d’eau. Pour éviter des voyages épuisants aux butineuses, nous installerons un abreuvoir à proximité, à un endroit abrité exposé au soleil (l’eau dégèlera plus vite).
 L'exemple d'abreuvoir de la photo ci-dessus est composé d'une planche de bois inclinée dans laquelle sont creusés des "godets" (flèches vertes). L'alimentation en eau se fait par un système de goutte à goutte (flèche bleue). L'eau est peu profonde, elle se chauffe au soleil et les abeilles ne peuvent s'y noyer.


 Autre possibilité d'abreuvoir : un réservoir pour alimenter la volaille avec des bouchons de liège sur le pourtour pour éviter aux abeilles de se noyer.

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Janvier

Compte tenu des conditions météorologiques actuelles, en janvier, le maître mot au rucher est : patience

  • Comme en décembre, il est nécessaire de continuer à surveiller que rien ne vienne perturber le repos hivernal de vos abeilles. S'il y a un rayon de soleil, nous assisterons à des vols de propreté. Ils nous rassureront, si nous avions un doute, sur la survivance de nos colonies.

  • L'état des réserves sera contrôlé par une pesée.

  • Si nous avions compté une chute de plus d'un varroa par jour sur le plateau-tiroir graissé  sous le fond grillagé des ruches, un traitement sera envisagé rapidement (avant le 15 janvier pour ne pas avoir de résidus dans le miel de printemps).

  • C'est le moment de faucher autour des ruches, de couper tout ce qui fait trop d'ombre pour éviter un surcroît d'humidité.

  • Planter à proximité du rucher des espèces mellifères avec toujours en tête le respect de la biodiversité.

  • Réaliser ou renouveler sa déclaration de détention et d'emplacement de ruche(s) soit en version papier, soit par la procédure internet en ligne : "TéléRuchers".

  • Prendre ou renouveler son ou ses abonnements aux revues apicoles

  • Ne pas oublier sa cotisation syndicale à l'USAP

  • Assurer ses ruches

  • Les cadres qui ont été enlevés cet été seront grattés, désinfectés, les fils remontés s'ils ont été coupés avec la cire.

  • Pas d'urgence pour la pose de la cire gaufrée, mieux vaut attendre le dernier moment : elle n'en sera que mieux acceptée par les abeilles.

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Décembre


Au rucher:
  • Peu de choses à faire, l'essentiel étant de respecter la tranquillité des abeilles
  • Effectuer des visites régulières sans déranger, vérifier que rien ne trouble le repos hivernal (toiture envolée, branche tombée ou frottant sur les ruches...) vérifier que les portes d'entrée soient bien en place et qu'aucune ruche n'ait été renversée par un animal.

  • Prévention contre le Pivert par l'emploi de double coque ou par utilisation de maillage métallique sur les ruches et ruchettes.




  • Pas d'inquiétude s'il neige, même en abondance comme l'an passé, avec des planchers aérés, les abeilles ne craignent pas l'asphyxie.
     
  • Inutile de retirer la neige de la planche d'envol, la luminosité provoquée par le reflet du soleil sur la neige risquerait de tromper nos abeilles qui seraient paralysées si elles sortaient.
     
  • Peser régulièrement les ruches afin de suivre la consommation des réserves.
    Juste pour l'illustration de la pesée.
    Ne pas tenir compte du poids affiché
     
  • Faire un comptage de varroas, particulièrement cette année suite aux conditions météo de cet été et de cet automne. Peut-être faudra-t-il envisager un traitement ?

A la maison:
  • Gaufrage des cires
    Gaufrage de la cire à la 
    Maison de l'Abeille de la Somme
     
  • Confection de bougies
    Confection de bougies à la
    Maison de l'Abeille de la Somme
     
  • Elaboration d'encaustique
    Elaboration d'encaustique à la
    Maison de l'Abeille de la Somme

  • Nettoyer et entretenir le matériel apicole (repeindre les ruches inemployées, les hausses, désinfecter les outils...).
     
  • Se procurer un NUMAGRIT ou un SIRET si ce n'est déjà fait, car il sera nécessaire pour la déclaration prochaine des ruchers.
     
  • Rédiger sa lettre au père Noël en feuilletant les catalogues des maisons spécialisées (facultatif pour ceux qui n'y croient plus)
     
  • Si après tout ça il reste du temps, en profiter pour lire afin d'enrichir nos connaissances sur l'apiculture.